samedi 26 mars 2011

Noms de domaine .xxx controversés

La nouvelle extension en .xxx à destination des sites à contenu pornographique a
été adopté il y a quelques jours lors du sommet de L'ICANN
(Internet Corporation for assigned names and numbers) à San Francisco.
Le lancement est prévu en septembre.
Les sites classés X vont avoir leur espace réservé sur Internet.
Cette organisation qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, avait donné son feu vert à .xxx fin de la semaine dernière.
Les premiers sites web avec une adresse .xxx étaient attendus pour cet automne.

Le GAC (l'organe conseil au sein de l'Icann, où siègent les différents gouvernements, dont
celui de l'Inde) a cependant continué à s'opposer à ce qu'on appelle un "red light district" virtuel sur Internet. Selon le droit pénal indien, la distribution de contenu pour adulte est interdite (mais le visionnement de matériel à connotation érotique est par contre autorisé).

Stuart Lawley, le PDG de ICM Registry qui revendique depuis une dizaine d'années, a fini
par obtenir ce monopole mondial sur Internet. Il a dû dépenser plusieurs dizaines de millions
de dollars en frais d'avocats et en lobbying, pour obtenir à ce que les sites web à caractère pornographique utilisent le suffixe ".xxx".
Les discussions n'ont pas manqué de sel.
ICM Registry, l'entreprise britannique à l'initiative de .xxx, encaissera environ une cinquantaine d'euros par site Internet et par an. Elle aurait déjà reçu 500.000 pré-enregistrements de 83 pays pour des sites .xxx.

Le "sunrise" (la période durant laquelle les propriétaires de marques et les gouvernements peuvent introduire en priorité une demande, afin d'éviter les abus) devrait normalement suivre dans les 90 jours.
L'industrie du X perçoit également d'un mauvais oeil le recours aux noms de domaine
en .xxx. Elle craint notamment le développement d'une censure plus importante. Les
moteurs de recherche pourront bloquer plus facilement l'accès à leurs sites.

Le journal indien The Economic Times rapporte qu'au Ministère indien de l'IT,
on s'oppose à l'arrivée d'un domaine pornographique ; les autorités devraient bloquer les noms de domaines avec l'extension .xxx controversée .
"L'Inde et de nombreux pays de Moyen Orient et l'Indonésie se sont déjà opposés à l'octroi de cette extension.
Comme .xxx enfreint la loi
indienne, nous allons bannir cette extension."

Toutefois, grâce à un espace réservé, les mécanismes de filtrage, par les fournisseurs
d'accès Internet ou les logiciels de navigation seront facilités. La protection des mineurs devrait être renforcée.
Qui va décider du caractère pornographique d'un site ?
Il ne faudrait pas qu'une mesure intéressante pour la protection des enfants devienne
un contrôle accru des gouvernements sur le Web.


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