Copwatch France est un site de dénonciation de violences policières,
de gestion des témoignages. Il est administré par un collectif de citoyens.
Les scènes montrées sur les sites sont saisissantes pour les novices de manifestations.
On y voit des flashball, gazeuses et cagoules.
A la suite de plaintes, la justice demande aux fournisseurs d'accès à Internet de bloquer le site Copwatch accusé de publier des propos diffamants à l'égard des policiers.
C'est une procédure inhabituelle.Elle vise les FAI et non l'hébergeur nous dit 20 minutes.fr
Ce sont une vingtaine de sites miroirs de Copwatch qui ont été dénichés par @azote_liquide sur Twitter.
La loi permettant la censure des sites internet en France avait été adoptée car le gouvernement avait promis de ne l'utiliser qu'à des fins de lutte contre la pédopornographie et les activités criminelles graves.
La justice a prononcé en référé le blocage à la demande du ministre de l'intérieur Claude Guéant du site Copwatch qui recense et documente des violences policières.
Ce type de site est issu d'un mouvement répandu aux Etats-Unis ("le copwatching", la surveillance des policiers) sur un principe post Orwell "surveillons les surveillants".
Aux Etats-Unis et au Canada, ces sites de surveillance de la police ont été perçus comme des garde-fous face aux abus des forces de l'ordre.
Le tribunal a estimé que le site était bien injurieux :
"les termes la fosse commune de l'humanité, le charnier de l'évolution qui visent nommément la police et la gendarmerie sont manifestement outrageants à leur égard".
"Censure politique d'internet" (La Quadrature du Net)
Nous sommes pourtant dans une société civilisée, nous devrions nous respecter les uns les autres.
La violence sous toutes ses formes ne peut que conduire à des conflits.
La présence d'un forcené requiert une maîtrise sans violence et à l'aide d'une seringue hypodermique anesthésiante. Un raser ou le flashball sont violents et peuvent entraîner la mort.
Les forces de l'ordre sont là avant tout pour venir en aide.
Copwatch voulait dénoncer des dérives de personnes qui abusent de leur pouvoir.
Il y a 10 jours, CopWatch était inconnu du public. Aujourd'hui, il fait la une des journaux.
La publication de photos, de noms et d'affectations de policiers violent la loi informatique et libertés
et justifie une action sous peine d'envoyer le message qu'Internet est une zone de "non-droit".
La tendance actuelle de "flicage" de l'internaute, d'Hadopi en France au projet de filtre anti-porno en Grande Bretagne, constitue un "phénomène inquiétant et dérangeant" .
Pour bloquer certaines adresses, les FAI devraient effectuer un filtrage par analyse de paquets, une méthode utilisée par l'Iran ou la Chine pour pratiquer la censure.
L'aufdience est prévue mercredi à 10 heures.
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