vendredi 1 avril 2011

L'OpenData en France

Les débuts de la France dans le monde des données publiques ouvertes.
Les pays anglo-saxons ont initié le mouvement général d'ouverture des données avec les
projets data.gov.
L'OpenData, c'est bien plus que de la communication politique.
Né de projets "grassroots", structurés autour d'organisations citoyennes comme la Sunlight Foundation, MySociety ou l'OpenDataCamp, l'Open Knowledge Fondation, l'OpenData investit pas à pas le champ institutionnel : San Francisco, Toronto, New York. (projets data.gov américain, anglais ...).

L'Open Data, ou le Contenu libre (Open Content), l'Open Access/services.
La "libération des données publiques" en bon français.
Aujourd'hui, ce n'est plus de l'expérimentation, il s'impose à tout acteur public, rendre les données publiques disponibles et opérables.
Ainsi des initiatives fleurissent en Angleterre, au Canada, en Australie.
C'est un condensé de pensée digitale, de crowdsourcing, d'APIs, de cloud.
La transparence pour une attente citoyenne : Elle s'est cristallisée avec Wikileaks,
La politique, le management public : observer, mesurer, prévoir.

La Licence "Information Publique" :
"un petit pas pour l'OpenData, un grand pas pour la France!" (RegardsCitoyens.org)
Des licences libres pour concilier innovation sociale et économique.

L'efficacité économique : chacun dispose de vastes bases de données et on doit
se transformer en opérateur de services, les construire, les lancer et les maintenir
alors qu' on peut céder ce travail à un opérateur.
Le format des données :
certains des premiers jeux de données enregistrés sont mis à disposition par les
administrations dans des formats non-réutilisables ou propriétaires (XLS, PDS, ...)
C'est l'enjeu central de la chasse aux données.
Référencer ces données est un premier pas, leur conversion en formats ouverts (CSV, XML, RDF, ...) est une étape cruciale.
Les moteurs de recherche permettent d'identifier les données sous des formats captifs,
de les ouvrir, d'en retirer la présentation et de les réenregistrer sous des formats orientés données lisibles par tous (CSV par exemple).

L'Opendata est une étape de démocratisation.
En France, l'initiative de Rennes métropole avec l'ouverture des données de son opérateur
des transports en commun offre de meilleures perspectives. Les collectivités locales ne pourront
financer les applications web ou mobiles pour toutes les plateformes ou tous les usages.
Pourquoi ne pas laisser ces citoyens technophiles développer ces applications en leur fournissant
les données ?
Il existe un monde où des développeurs créent sans attendre plus que le respect de leur travail
et contribuent à un objectif commun : la communauté du Logiciel Libre.
Les licences GPL ou BSD sont des exemples notables de ce travail de mutualisation.

La transparence des données a un impact sur l'efficacité des services publics.
L'exemple de l'impact des cartes de criminalité sur le marché de l'immobilier est bien connu,
la performance des écoles, le taux de mortalité dans les hôpitaux.
Le sujet est dépolitisé. Partager est le mot du 21ème siècle.
L'Opendata n'est qu'une étape dans un processus qui réinvente la politique et la société, la
civilisation.
La levée de boucliers dans 25 pays contre la fermeture des données publiques.

Wikipédia ou OpenStreetMap sont deux projets emblématiques de cet engouement
Citoyen. Comme dans le Logiciel Libre, ils autorisent l'utilisation commerciale de leurs travaux.

Associer la réutilisation des données à des conditions de non réutilisation commerciale pose
des problèmes juridiques importants.
Avoir recours à la publicité pour financer les frais d'hébergement d'un service à but non
lucratif représente-t-il une activité commerciale ?

C'est conscient de ces risques que des projets comme Wikipédia ou Open Street Map ont fait le choix de ne pas utiliser ce type de restrictions.
En rendant accessible les données cartographiques à tous et sans discrimination, OpenStreetMap
propose une alternative plus que crédible face aux services de cartographies publiques.
L'Open Data vise à rapprocher les citoyens de leurs administrations, le choix de la clause NC
aurait plutôt tendance à les éloigner.


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